The story of the impossible

“ L'accumulation des connaissances n'est pas la connaissance. ” MANGUEL.

Ils avaient enfin daigné allumer le climatiseur. Peu à peu, l'air frais envahissait chacune des salles de l'établissement, chassant la chaleur oppressante y régnant, jusqu'à présent. Malgré tout, faute de pouvoir tout faire, l'installation ne chassait pas les odeurs répugnantes, s'échappant d'aisselles laissées à l'air libre et appartenant à des personnes n'ayant, visiblement, pas encore découvert l'existence du déodorant. La perfection n'existait pas, il y avait toujours un détail pour tout foutre en l'air. Un long soupir empreint de sens s'échappa de ses fines lèvres ; attirant ainsi toute l'attention de la classe vers elle, professeur comprit. « Dois-je déduire, de par ce bruyant soupir, que vous vous ennuyez ici, mademoiselle Bird ? » la questionna-t-il, les sourcils légèrement froncés, le regard quelque peu accusateur, le ton imperceptiblement moqueur. La jeune blonde aux cheveux en pagaille releva légèrement la tête, affrontant du regard le professeur, si sûr de lui jusque là. « Concluez ce que bon vous semble, je vous en pris. » Finit-elle par lâcher, dédaigneusement ; l'arrogance personnifiée. D'une seule phrase, elle déclencha une vingtaine de ricanements ; ricanements se faisant de plus en plus silencieux, à la vue du changement profond d'expression de l'unique adulte présent dans la salle. « Faîtes gaffe, à force de froncer les sourcils comme ça, vous allez chopper des putains de rides... Déjà que vous avez une gueule de merde. Ce serait pire. Imaginez le massacre. Beurk. » L'hilarité fut générale, la colère de monsieur Raymond devint inévitable, le je-m'en-foutisme de la jeune insolente évident. Il ne savait plus quoi dire, un silence pesant pour tous s'était installé dans la salle de classe. Tous, excepté Ryann. Parfaitement à l'aise dans son rôle de délinquante juvénile. Le verdict finit par tomber. « Veuillez sortir s'il vous plait. Revenez lorsque vous aurez appris le respect. » Cette dernière phrase la fit bien rire. « Par respect, vous voulez dire : "Tais-toi et écoute sans broncher ce que dit le savant devant toi." Je suppose. Désolé, je ne suis pas hypocrite, et je ne vous considère pas comme quelqu'un à respecter. » Silence. Les yeux toujours fixés sur elle, elle rangeait ses affaires et se levait, sans se presser. La porte se referma derrière elle. Laissant tout ce tas de d'abrutis à leurs imbécilités.

“ La psychanalyse s'arrête quand le patient est ruiné. ” JUNG.

Assise sur le fauteuil, elle somnolait à moitié. Face à elle, la psychiatre agacée tapait doucement du pied. Depuis environ une heure, la vieille femme attendait quelques réponses concrètes de l'énergumène qui se trouvait devant elle. Mais, rien ; nada. Elle ne pouvait rien en tirer, et le peu de réponses que la jeune fille lui donnait, elle ne savait pas comment les interpréter. Frustrée, elle se rongeait furieusement les ongles. « Mademoiselle Bird ! » Finit-elle par s'écrier. La jeune fille sursauta légèrement, ouvrant doucement les yeux en baillant. Regardant autour d'elle, elle se demandait où elle se trouvait. L'endroit ne lui rappelait rien ; par la fenêtre, quelques rayons de soleil lui agressaient le visage. « Dormez-vous correctement, Ryann ? » L'interpellée tourna la tête et observa la femme ridée qui semblait s'adresser à elle. Elle soupira, se souvenant enfin de l'endroit où elle se trouvait. Elle détestait les psys, et les questions qu'ils ne cessaient poser. Elle sortit son portable, et regarda l'heure qu'il indiquait. La séance était terminée depuis, à présent, deux minutes. « Je n'ai rien à vous dire. Mais si cela peut vous rassurer, je dors très bien ; "comme un loir". Au revoir. » Le ton qu'elle avait employé n'était pas spécialement sarcastique, ou encore ironique. Il était neutre, simplement neutre. Alors que la jeune sortait de la salle en traînant légèrement des pieds, la vieille psychiatre soupirai à son tour. Elle n'arrivait pas à comprendre cette enfant. Trop étrange, trop impassible, trop sur ses gardes, trop sûre d'elle ; la vieille femme en avait mal eu crâne, comme à chacune de leurs entre-vues. Peut-être devait-elle envisager de changer de métier.

“ Semant le doute et la discorde autour d'elle, elle trace son misérable chemin ; tant bien que mal. ”

« Papa. Lèves-toi, tu fais pitié. » Sur le sol, elle l'observait, cet homme, tel une pauvre bête de foire, rendue folle à force d'enfermement. Une bouteille d'alcool à la main, il dégueulait tout ce qu'il ingurgitait quelques minutes après l'avoir avalé. Et elle, debout, devant lui. Une grimace de dégoût, prenant peu à peu place sur son visage fatigué. « La ferme Ryann. C'comme ça qu'tu p... Parle à ton p... Père ? » tenta-t-il de prononcer correctemment. Ce qui était peine perdue, face à ses vomissements incessants. Son autorité s'était, depuis longtemps, évaporé, accompagné de la fumée qui s'échappait de ses lèvres constamment gercées. Il n'était qu'un homme, un pitoyable ivrogne, dessoulant bruyamment à l'intérieur de la baignoire jusqu'à présent immaculée. Elle sortit de la salle de bain, écœurée. Blasée sur son propre sort, elle pensait vaguement à son avenir ; qui s'annonçait tout aussi pitoyable que son géniteur. Dehors, les oiseaux chantonnaient gaiement, car après tout : c'était une magnifique journée de printemps. Ensoleillée à souhait, elle s'annonçait d'une chaleur épouvantable. Finissant de ranger ses affaires dans sa seule et unique valise, elle murmura un petit au revoir inaudible à son père, toujours avachit contre la baignoire. Tenant sa veste sur le dos, sa légère valise dans sa main droite, elle quitta la petite maison ; pour toujours. A vingt et un ans, elle partait, pour ne plus jamais revenir. Un fin sourire étira ses lèvres, ce sentiment de liberté, celui qu'elle attendait depuis tant de temps, était enfin là ; réchauffant, peu à peu, les lambeaux de son cœur. S'approchant de sa vieille moto, elle rangea à l'intérieur du top-case son unique bagage. Enfilant rapidement sa veste en faux cuir noir, elle enfourcha le véhicule, mit le contact et démarra. Ses cheveux attachés derrière son crâne, elle observait une dernière fois le quartier ; un brin mélancolique. Good bye, Denver. Pensait-elle, en soupirant bruyamment. Se rappelant de la première fois qu'elle avait prononcé ces mots, de légers frissons traversèrent son échine.

FLASH-BACK

Les genoux appuyés contre sa poitrine, elle essayait d'effacer sa présence. Se demandant s'il était possible de disparaître, de devenir la première femme invisible de ce monde ; pour toujours et à jamais. Les cris stridents de sa mère résonnaient encore à l'intérieur de ses oreilles, ces horribles cris. Ryann avait mal. Un mal intérieur qui rebondissait en elle, atteignant chaque parcelle de son corps frêle et infantile. Introvertie, elle l'avait toujours été. Ainsi, elle criait, elle pleurait, elle se débattait... dans sa tête.

(en cours)

Bienvenue! =D. Tu hésite avec qui? ^^
En tous cas, perso, j'aime beaucoup Mélanie =D

Aaaah bienvenue ! Moi j'aime Mélanie Thierry ! Elle est chou

Bryce!
Raah, j'aime beaucoup cette actrice (: ou alors, Taylor ^^ Bref, je te souhaite pas bienvenue, étant donné que je suis Clementine.. xD

Ahah ! Cool ! Et puis pour les chevilles ... même si elles gonflent on marche pieds nus en cette saison alors ...

C'est pas une nouvelle mode, c'est ma façon de faire.
Mmmh okay, je suis bizarre

Je t'accorde un délai d'une semaine (: